jeudi 20 février 2014

LA SOIREE DU PREMIER NOVEMBRE 2013 / la première

 
 
 

 
 
Quand l’œil et l'oreille se font complices devant l'écran: ça a été possible! Et on a finalement compris que c'était POSSIBLE! Ceux qui y étaient vous en diront autant. La journée avait bien commencé. Dans les cœurs de ceux qui attendaient le grand rendez-vous du lancement officiel des activités du Ciné-club Menya, quelque chose n'arrêtait pas de bouger: un ardent désir et une soif brûlante d'être présent dans la salle cette soirée-là. A 17h30 déjà, la salle commençait à se... remplir progressivement. Vers 17h45, des pas nombreux se dirigeaient avec enthousiasme vers le deuxième Étage du CEBULAC. C'est là qu'allait se dérouler la première projection avec le film"TEMPS MODERNES" de Charlie champlin. La joie se lisait facilement sur les visages des cinéphiles et cinéastes. A 18h passé quelques minutes, un homme sage ,en âge avancé, se leva et salua majestueusement les invités impatients. c'était le Représentant légal de Menya Media, Jean Luc K. Il a rappelé que le projet ciné-club Menya est une initiative de l'A.S.B.L MENYA MEDIA dont la vision est d'inspirer les acteurs du secteur audiovisuel du Burundi et les motiver à produire des œuvres audiovisuelles de qualité. Il n'a pas manqué à remercier le Ministère de la jeunesse, des sports et de la culture grâce à son soutien via le CEBULAC. Après, c'est le Responsable/communication l'Art. NDAYIZEYE Ezéchiel qui a pris la parole pour présenter le CINECLUB MENYA aux invités et introduire les 3 animateurs à l'ordre du jour: Pacifique, Claver et Rachel. Pendant la projection, des rires jaillissaient de partout. le film choisi était de la catégorie comédie. Charlie "yarabiciye biracika". Mais le plus important, c'étaient les regards affamés qui analysaient à chaque moment, chaque scène la manière dont le film avait été conçu: c'était l'objectif principal. A la fin, un débat riche en connaissances a éclairé les opinions. A tour de rôle, on s'exprimait, on parlait, on échangeait... Il y avait des cinéastes comme Joseph NDAYISENGA réalisateur du film "Welcome Home" ainsi qu'Eddy MUNYANEZA qui a réalisé le film "Histoire d'une haine manquée" etc. Toute la projection était techniquement commandée par Eddy MUNYANEZA. Quant à Joseph, il n'a pas manqué à enrichir le débat ouvert par les 3 animateurs. Pour clôturer la soirée, le responsable/communication en a profité pour remercier tout le monde et annoncer la prochaine projection qui aura lieu le 29 novembre 2013 à la même heure (17h45) et au même endroit(CEBULAC). On peut signaler également qu'une quarantaine de jeunes a répondu favorablement à l'invitation. c'est déjà un bon début pour l'expansion de la culture cinématographique au pays de MWEZI GISABO. A bientôt! vive le CINECLUB MENYA.

LA SOIREE DU 17 JANVIER 2014


 
 
17 janvier 2014…C’était un vendredi un peu particulier. Même jusqu’à la fin du film à l’ordre du jour, les regards assoiffés qui se percutaient sur l’unique écran géant observaient d’un commun accord le mouvement impitoyable de ses doigts qui parcouraient inlassablement son cou garni de graisse. Un geste criminel qui ne voulait que signifier : décapite-le ! C’est un salaud. De la bouche d’un dictateur, il ne sorte que des mots pareils. Aladeen l’a bien démontré. Plus qu’un simple acteur, il incarnait impeccablement l’esprit d’un être incapable de changer : un dictateur ! Dans la salle du CEBULAC, les âmes éveillées n’ont pas caché leurs émotions. Des rires sonores s’entendaient dans tous les coins. Dehors, une pluie inattendue se joignait aux rires des cinéphiles et cinéastes qui contemplaient le fameux costume d’aladeen…impréssionant ! Presque avec le même public (une quarantaine de cinéphiles), ce vendredi-là le cinéclub Menya était à sa troisième projection cette fois-ci avec le film « le dictateur » du réalisateur américain Larry Charles financé à 65 millions de Dollars. Sa qualité peut en dire autant. Le film était programmé à 17h45, mais étonnamment, à 17h certains jeunes étaient sur les lieux cherchant la salle de projection. Une soif incroyable qu’il faut certainement étancher. Le CINECLUB MENYA fera de son mieux pour satisfaire tout le monde. C’est notre pari ! A 18h o’clock, après une brève présentation du film par l’artiste Nday’ezec, président et responsable de communication, c’était le début de la projection proprement dite. Deux autres animateurs attendaient avec enthousiasme le moment de l’analyse du film, la raison même d’être d’un cinéclub. C’est la noble tradition pour tous les amoureux du 7è art ! Il s’agissait entre autre de Quentin IRIHO et Monia INAKANYAMBO. Après l’analyse du film, le public n’a pas tardé à bondir. Tantôt on accusait le réalisateur d’avoir voulu soutenir la dictature, tantôt on parlait d’une équilibre moitié dictature…moitié démocratie. Chercher à trouver une leçon morale, c’était un vrai casse-tête. Celui qu’on croyait avoir changé de comportement a fini par adopter ses anciennes habitudes. Même pour sa future épouse (juive, ce qui était grave pour Aladeen…il ne le savait pas avant), Aladeen n’a pas hésité à faire défiler ses doigts autour du cou. Le même geste méchant pour simplement dire : « à la guillotine !!! ». C’est la réalisatrice du « 6 ème commandement », un court métrage, Francine, qui venait de déclencher le débat sur la leçon morale. Une leçon morale… ! On pense déjà à la rediffusion : c’était du lourd…le film. Une petite question sur quelques scènes un peu érotiques n’a pas voulu rester dans le ventre sinon dans la bouche de Pacifique, un des animateurs dudit cinéclub : « En tant que cinéaste burundais, si on te disait de réaliser un film, accepteras-tu d’y mettre ce genre de scènes ? » Chacun devrait s’expliquer à sa manière. Certains disaient : Non, ça ne fait pas partie de notre culture. Oui, les autres, parce que le monde évolue. Il y a des cas où on est obligé de présenter la réalité telle qu’elle est, mais en gardant quand même quelques réserves. Larry Charles, le réalisateur du film « le dictateur » l’avait bien compris…une inspiration peut-être pour les jeunes cinéastes burundais. Ça dépend aussi du public visé, un garçon a souligné. C’est sur ce débat t que la séance de projection fut clôturée. Le président n’a pas oublié d’annoncer que la 4 è projection aura lieu le 31 janvier 2014, donc le dernier vendredi de ce mois avec le film « UN JOUR SANS FIN ». On était là, on sera toujours là. Tout le monde était d’accord… même heure, même endroit : CEBULAC, immeuble Burundi palace en face de l’ex. Hôtelnovotel, l’actuel Woterfronthôtel, à 17h45. A tous ceux qui étaient présents nous disons MERCI d’avoir honoré notre invitation, surtout aux journalistes Cynthian (club de midi)de la radio Bonesha FM et Christian NSAVYI (Weekend GUTE ) de la radio ISANGANIRO qui nous ont aidés à diffuser l’invitation en participant dans l’une de leurs émissions, et tous les autres journalistes et photographes qui étaient sur les lieux pour immortaliser l’événement. Big up à tout le monde. Nous vous aimons beaucoup !!!! Menya MEDIA peut se réjouir déjà de son projet qui avance à pas de géant. Welcome encore le 31 janvier 2014, à 17h45, CEBULAC. Pour plus d’info contactez : 79 895 794. Vive le cinéclub MENYA !!!

La soirée du 31 janvier 2014





La photo prise par A. Muco (photographe et co-réalisateur du documentaire « INTORE ») lors de la projection du 17 janvier 2014 suffit pour dévoiler l’envie dévorateur et farouche qui se cache derrière chaque regard de ceux qui sont déjà tombés amoureux du 7 ème Art. Après le film « Dictateur », c’était, pour clôturer la programmation mensuelle, le tour du film « Un jour sans fin » du réalisateur américain Harold Ramis. Comme à l’accoutumée, plus de 30 jeunes étaient au rendez-vous. Dans la capitale, la soirée du 31 janvier était trop surchargée. Tenez ! A l’IFB –concert de Kami Music avec la célèbre chanson « SAMANDARI » ; à l’Odéon Palace- la fameuse rencontre vibrante des jeunes talentueux communément baptisée « Campus Vibe » ; au Palais des Art…pour être au CEBULAC, il fallait être un vrai cinéphile. A notre surprise, la salle était toujours peuplée. Les jeunes étaient encore là. Quelle passion !!! Ceci est une preuve incontestable que la culture cinématographique est une vraie réalité au pays natal de NGABO (réalisateur du premier vrai long-métrage burundais « Gito, l’ingrat »). Le 31 janvier, le climat avait multiplié sa gentillesse. Il faisait beau dehors. Au moment où les ombres de la tendre soirée s’imposaient lentement ; à l’intérieur de la salle de projection, l’écran géant illuminé captivait les regards affamés. 3 animateurs attendaient comme d’habitude pour déclencher le débat. Il s’agissait de Protais, Aristide et Pacifique. Une salutation chaleureuse lancée par le Président du cinéclub l’Art. nday’ezec a ouvert la séance de projection. Dans la salle, on pouvait constater pour la première fois la présence du lauréat du prix Michel Kayoya édition 2013, M. ARMEL qui est aussi un vrai cinéphile et un cinéaste en devenir. Un monsieur calme avec ses deux béquilles était assis au deuxième rang. Quand il a parlé après l’analyse filmique donnée par les animateurs, tout le monde l’écoutait attentivement. Il a dit des choses incroyables. Pendant quelques minutes, il a dévoilé le secret du réalisateur Ramis. Sans blague, après l’avoir écouté, presque tout le monde avait l’envie de réaliser son propre film. C’est après qu’on a découvert que c’était Monsieur Georges, un cinéphile plein de projets cinématographiques. Ses propos étaient profondément riches. L’acteur Jean Richard NIYONGABO était lui aussi dans la salle. Il n’a pas hésité à nous faire part de son avis sur le film du jour. J.Richard alias TUGURU est un acteur de carrière (13-15 courts métrages et 2 longs métrages) et scénariste. Bientôt il sera réalisateur de : « le CONTRE-TEMPS ». Vous pouvez donc vous donner l’idée de son intervention dans un cinéclub en pleine expansion à Buja. Le débat était très intense. Il fallait que le président dise : on arrête ici, il est déjà 20h 15… pour que les gens se rappellent qu’elles doivent rentrer à la maison. Même si on voulait rester, on ne pouvait pas quand même dormir là-bas. Heureusement qu’il y a encore d’autres séances. Revenez donc ce vendredi le 21 février 2014 à 17h45, nous ferons de notre mieux pour que votre soif soit étanchée. Notre ambition !!! vive le cinéclub-Menya !!

jeudi 19 septembre 2013

IL YA ENCORE DE L'ESPOIR POUR LE CINEMA

 
 
En date du 16 au 26 Août 2013, l’A.S.B.L Menya Media (avec le soutien de Wallonie Bruxelles International) a organisé une formation en gestion de ciné-club et histoire du cinéma. Les jeunes bénéficiaires de cette formation étaient au nombre de 15, cinéphiles et cinéastes tous réunis au tour d’un objectif : être formés et préparés pour bien jouer le rôle d’animateur d’un ciné-club. C’est la salle d’animation du CEBULAC (Centre Burundais pour la Lecture et l’Animation Culturelle) qui a eu le privilège d’abriter les futurs animateurs. La formation a duré 9 jours d’affilée sous l’impulsion de Menya Media qui avait bien décidé de déposer son pilier pour le rayonnement du cinéma au Burundi. Le 7ème art américain était déjà en pleine régression au cœur de l’Afrika. Certaines salles de cinéma réputées sont sur le point de fermer complètement leurs portes. Les initiatives montées en matière de projection de cinéma en ciné-club se sont toujours soldées en échec. Il fallait donc réagir à tout prix. Et Menya Media l’a bien fait. Déjà 15 jeunes sont prêts pour démarrer les activités d’un vrai ciné-club, projet qui est le fruit tant attendu de cette formation. Un ciné-club dynamique va bientôt voir le jour au Burundi. C’est sûr et certain que pour la première fois au pays de mille et une collines, on entendra parler de CINE-CLUB MENYA. C’est parti !!! La flèche est déjà lancée. Coup de chapeau à Menya Media notamment à Jean Luc Kesch ( Représentant légal de Menya Media) et Sybille CISHAHAYO son adjoint, à Sarah Schenkel et Christophe Beaujean tous formateurs venus de la Belgique, à Francine et Muco Aristide de Menya Media ainsi qu’à Wallonie Bruxelles International pour son soutien. Aux jeunes cinéphiles et cinéastes, nous disons : COURAGE ! Never give up ! Car ceci est incontestablement un nouveau regard sur le cinéma au Burundi. Nous rappelons également que ladite formation a été sanctionnée par un certificat délivré aux jeunes lauréats en présence du Directeur Général de la culture au sein du Ministère de la jeunesse, des sports et de la culture. Un représentant de COPRODAC était aussi au rendez-vous. N.B : Un ciné-club est une association de personnes passionnées par le cinéma (cinéphiles) ou réalisant des films (cinéastes), qui organisent des projections de films suivies de débats. Le programme complet du CINE-CLUB MENYA vous sera communiqué prochainement. Restez donc avec nous ! Nkosi sikele’l Afrika !
Par Art. NDAY'EZEC, responsable communication